« La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine mène à la souffrance ».      De Georges Lucas

Tout d’abord, la colère est une émotion naturelle qui s’exprime différemment selon les personnalités. Cependant, certains psychologues considèrent la colère comme étant un exutoire qui cache d’autres émotions comme la peur, la tristesse, l’anxiété. Nous nous sentons mal, donc nous sommes coincés, nous n’avons pas de solution à un problème alors on explose. L’agressivité est aussi un mécanisme de défense biologique avec lequel nous sommes tous nés. Or, aujourd’hui cette émotion n’est pas acceptée sur nos places de travail étant considérée comme mauvaise conseillère. En effet, la colère produit des dégâts : rupture relationnelle, de communication, haine de l’autre, envie de vengeance etc.

On dit que : « la colère engendre la colère », ce qui entraîne une spirale infernale et créer des dégâts parfois très profonds difficiles à oublier.

 

Mais alors, qu’est-ce qui peut déclencher la colère au travail ?

Nous pouvons en citer quelques exemples ci-dessous, donnés par notre assistante RH, Mme Valérie B. qui durant son parcours à l’Université a étudié ce sujet :

  • Les changements organisationnels mal réalisés qui peuvent provenir d’un manque de communication de la hiérarchie avec les employés-ées concernant ces transitions
  • La surcharge de travail qui entraîne le stress et les maladies professionnelles
  • L’abus de pouvoir des collègues ou de la hiérarchie
  • L’incompatibilité de personnalités
  • La maltraitance au travail précédant, de ce fait, l’individu répète les mêmes schémas afin de se protéger

 

Selon l’étude « Anger In the Work Place », « Pourquoi se met-on en colère au travail au bureau », l’auteur J. Fitness révèle le top 5 des raisons des colères au bureau que vous retrouvez ci-après :

  • Traitement injuste (44%)
  • Comportement amoral (23%)
  • Confrontation à l’incompétence (15%)
  • Manque de respect (11%)
  • Humiliation publique (7%)

 

Il existe de nombreuses raisons qui nous poussent à céder aux pulsions de la colère au travail qui sont parfois irréversibles. Pourtant, ce sujet n’est que très peu abordé sur les lieux de travail car il relève encore d’un « tabou » dans notre société en général. En effet, la colère est mal vue et très controversée pourtant dans certaines situations la colère a son bon côté et peut décanter certains problèmes sous-jacents, elle peut aussi permettre de se libérer et de se décharger dans certains cas, à condition de bien savoir la gérer et de ne pas causer de tords aux autres.

Que pouvons-nous mettre en place afin de contrôler et exprimer de façon adéquate notre colère au travail ?

  • Se ménager dès les premiers signes de colère
  • Effectuer des techniques de respirations (Yoga, sophrologie etc.)
  • Prendre l’air
  • Ne pas répondre à chaud à nos collègues, prendre le temps afin de leur répondre
  • Développer un environnement positif autour de soi
  • S’isoler afin de déverser sa colère aux toilettes par exemple
  • Exprimer sa colère sainement en disant les choses sans crier ou dépasser les limites convenables (être ferme, clair et précis)

 

Il existe de nombreuses autres alternatives qui peuvent nous aider à canaliser notre colère. L’essentiel est de prendre conscience que nos mots ou nos actes peuvent être irréparables lorsque l’on ne sait pas les maîtriser mais aussi de réaliser que nous restons des êtres humains avec des émotions et des ressentis. Connaître ses limites nous permet de prendre du recul au bon moment afin d’éviter le pire.

 

Enfin, la colère est bien présente en chacun de nous et nous devrions apprendre à l’apprivoiser et à la gérer convenablement plutôt que de l’ignorer ou de la refouler et ensuite exploser sans pouvoir se contenir. Par ailleurs, la colère n’est pas que négative elle a aussi de bons côtés dont nous aurons l’occasion d’en parler dans un autre article.

 

 

J. M.